Quand est-il obligatoire de faire appel à un commissaire aux comptes ?
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A leur création ou du fait de leur développement, certaines entités devront obligatoirement nommer un commissaire aux comptes qui sera notamment chargé de certifier ou non les comptes de l’entité.
Un commissaire aux comptes doit donc être nommé obligatoirement dès le franchissement de certains seuils ou du fait des caractéristiques de l’entité, mais il est également possible de nommer un commissaire aux comptes même si l’entreprise n’y est pas obligée.
Vous trouverez ici les principales obligations de nomination d’un commissaire aux comptes :
1. Désigner un commissaire aux comptes
Tout d’abord, il existe deux motifs qui peuvent engendrer la nomination d’un commissaire aux comptes :
le franchissement de certains seuils ou lorsque l’entité remplit certains critères ;
la désignation volontaire d’un commissaire aux comptes.
Il est donc tout à fait possible de nommer un commissaire aux comptes, même si la loi n’impose pas sa nomination obligatoire. Lorsque l’entité nomme volontairement un commissaire aux comptes, ce dernier effectuera la même mission que celle des commissaires aux comptes désignés par obligation.
La nomination d’un commissaire aux comptes dans une SARL est obligatoire lorsque l’entreprise dépasse, à la clôture de l’exercice, deux des trois seuils suivants :
Des seuils sont également prévus pour les SAS, mais ils sont moins importants que pour une SARL. La nomination d’un commissaire aux comptes dans une SAS est obligatoire lorsque l’entreprise dépasse, à la clôture de l’exercice, deux des trois seuils suivants :
De plus, si la SAS est contrôlée par une société ou contrôle une autre société, elle devra nommer un commissaire aux comptes. La notion de contrôle exposée ici comprend les situations suivantes :
Existence d’un contrôle exclusif : ce sera notamment le cas lorsque que la SAS détient plus de la moitié des droits de vote d’une autre société ou est détenue par une autre société pour plus de la moitié des droits de vote. D’autres situations existent et sont expliquées dans l’article L 233-16 du Code de commerce.
Existence d’un contrôle conjoint, qui désigne le contrôle d’une entité par un nombre limité d’associés ou d’actionnaires, qui doivent donc nécessairement être en accord pour prendre des décisions.
5. Le commissaire aux comptes dans les associations
Les associations qui reçoivent des dons ouvrant droit à une déduction fiscale ou qui reçoivent des subventions publiques dont le montant excède 153 000 euros par an doivent obligatoirement nommer un commissaire aux comptes.
D’autres associations, du fait de leur activité, doivent obligatoirement nommer un commissaire aux comptes ; il s’agit notamment :
des associations reconnues d’utilité publique ;
des associations qui émettent des obligations ;
des associations qui accordent des prêts pour la création ou le développement d’entreprises ou pour la réalisation de projets d’insertion par des personnes physiques.
6. Le commissaire aux comptes dans les autres entités
Au sujet des sociétés d’exercice libéral (SEL), tout dépendra de la forme retenue (SA, SCA, SAS ou SARL) ; il en sera de même pour les sociétés de coopératives.
7. Le co-commissariat
Enfin, certaines entités pourront être obligées de nommer non pas un commissaire aux comptes, mais deux commissaires aux comptes. Il s’agit des entreprises tenues de publier des comptes consolidés dont les seuils sont :